Début septembre, les stocks de blé en Ukraine s'élevaient à 18,7 millions de tonnes, ce qui est nettement inférieur aux indicateurs annuels moyens des saisons précédentes, où les volumes dépassaient souvent les 20 millions de tonnes. Cette information a été fournie par le service de presse du Conseil agraire panukrainien en référence au service analytique de la coopérative agricole PUSK.
Selon le mémorandum conclu entre les négociants en céréales et le ministère de la Politique agricole, l'Ukraine a limité les exportations de blé à 16 millions de tonnes. Si les exportations se poursuivent au niveau de 2 millions de tonnes par mois, les réserves de blé pourraient être suffisantes jusqu'en mars-avril de l'année prochaine. Toutefois, compte tenu de la diminution de l'offre, les prix pourraient augmenter, préviennent les analystes.
Les experts notent qu'en août le marché est resté stable grâce aux contrats à terme, mais qu'en septembre la situation commence à changer. Les commerçants signalent un approvisionnement insuffisant en blé. Si en août la situation était gérée grâce à des accords à terme, alors en septembre il n'y avait pratiquement plus de tels contrats. Le marché fonctionnera principalement sur la base de contrats spot.
Il existe également des facteurs sur le marché mondial qui peuvent influencer le prix du blé. Un nouveau rapport du Département américain de l'Agriculture (USDA) et une correction des données sur la production de blé dans l'Union européenne sont attendus. Les estimations varient considérablement, l'USDA prévoyant une production européenne de blé de 128 millions de tonnes, soit nettement plus que l'estimation de la Commission européenne de 116,2 millions de tonnes. La situation en Argentine, où règne une sécheresse, pourrait également avoir un impact négatif sur la balance mondiale du blé.
Les analystes prédisent une hausse possible du prix du blé alimentaire de troisième qualité à 200-205 dollars la tonne aux conditions CPT dans la seconde quinzaine de septembre, même si les prix mondiaux restent stables. Dans la situation actuelle, les prix intérieurs pourraient également augmenter considérablement.
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