Le gouvernement bulgare a signé un contrat majeur avec la société énergétique internationale Shell pour mener des explorations pétrolières et gazières dans la mer Noire. Cet accord s'inscrit dans la stratégie de la Bulgarie visant à diversifier ses sources d'approvisionnement en gaz et à trouver des options énergétiques plus économiques.

Selon les informations fournies par Reuters, le contrat permettra à Shell de réaliser des études géologiques sur une superficie de 4 000 kilomètres carrés dans le champ Khan Tervel Block 1-26. Cette étape vise à évaluer le potentiel du plateau continental de la mer Noire pour une production énergétique supplémentaire.

Zhecho Stankov, ministre de l'Énergie de Bulgarie, a noté que la signature de cet accord est une étape importante vers la réalisation du potentiel de la mer Noire en fournissant au pays des approvisionnements en gaz stables et fiables. Cela contribuera également à renforcer la sécurité énergétique de la Bulgarie dans le contexte d’un marché énergétique européen instable.

Ce contrat s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large de la Bulgarie visant à accroître son approvisionnement énergétique à partir de diverses sources, ce qui réduira sa dépendance à un seul fournisseur de gaz. Dans le cadre de cette stratégie, en février de cette année, OMV Petrom et NewMed Energy ont signé un accord similaire avec le gouvernement bulgare pour explorer le pétrole et le gaz dans un autre champ de la mer Noire.

Lors de la planification de la mise en œuvre des travaux d'exploration, Shell concentrera ses efforts sur la collecte de données sismiques tridimensionnelles, qui permettront de déterminer les perspectives de production de gaz dans les profondeurs de la mer Noire. Selon Eugene Okperi, vice-président exécutif de l'exploration chez Shell, ces données sont nécessaires pour cartographier avec précision le sous-sol et évaluer le potentiel des gisements de gaz.

« Notre tâche principale est de réaliser des travaux de manière sûre et efficace pour obtenir les données sismiques nécessaires, en utilisant des technologies de pointe et l'expérience de notre entreprise », a souligné Okperi. Il a ajouté que les données collectées permettront non seulement d'estimer le volume de gaz, mais également de déterminer la stratégie pour les travaux d'exploration ultérieurs.

Ce projet est important pour la Bulgarie, car les travaux d’exploration en mer Noire pourraient devenir l’un des éléments clés pour assurer l’indépendance énergétique du pays, qui, comme la plupart des pays européens, cherche de nouvelles façons de réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie.