Volkswagen AG pourrait fermer au moins trois de ses usines en Allemagne en réponse à l'aggravation des difficultés financières et à une concurrence accrue sur les marchés mondiaux. Les représentants de l'entreprise ont informé des changements possibles dans la structure de production, soulignant que ces mesures visent à optimiser les coûts et à maintenir la compétitivité dans des conditions de marché difficiles.

De possibles réductions ont également été évoquées par Bloomberg, citant Daniela Cavallo, présidente du comité d'entreprise et membre du conseil de surveillance de Volkswagen. Selon elle, les mesures proposées comprennent une réduction de 10 % des salaires des employés, ainsi qu'une nouvelle réduction des volumes de production dans les entreprises allemandes.

Les principales raisons de la crise chez Volkswagen étaient les retards dans la transition vers les voitures électriques, ainsi que la perte de positions sur le marché chinois, où l'entreprise allemande est inférieure aux constructeurs automobiles locaux. D'autant plus que les ventes de voitures en Europe restent 20 % inférieures aux niveaux d'avant la pandémie, la fermeture des usines allemandes pourrait être un avertissement pour d'autres constructeurs automobiles européens également sous pression.

Les changements affecteront également les travailleurs, avec des pertes d'emploi possibles pour « des dizaines de milliers » de travailleurs en Allemagne. Cavallo a également évoqué l'intention de l'entreprise de geler les salaires en 2025 et 2026, ainsi que de renoncer aux paiements forfaitaires pour les salariés ayant 25 et 35 ans d'ancienneté.

Le PDG de Volkswagen, Oliver Blume, a souligné que les coûts de production élevés et la concurrence croissante des entreprises chinoises telles que BYD obligent l'entreprise à prendre des mesures strictes. De telles décisions affectent considérablement la position de Volkswagen en bourse : les actions de l'entreprise à la Bourse de Francfort ont déjà chuté de 1 % sur la journée, et en général ont perdu 18 % depuis le début de l'année.

En outre, les difficultés économiques de Volkswagen s'étendent même aux marques haut de gamme telles qu'Audi et Porsche, qui ont également vu leurs bénéfices diminuer dans un contexte de baisse de la demande en Chine. Plus tôt, Porsche AG avait annoncé son intention de réduire ses coûts en raison de la baisse d'intérêt du marché.

L'entreprise négocie actuellement avec les syndicats, mais aucun compromis n'a encore été trouvé. Les décisions finales sur les réductions devraient être prises d'ici novembre et, à partir du 1er décembre, les salariés pourront lancer des grèves préventives dans les entreprises du groupe en Allemagne.