L'Ukraine continue de lutter contre la peste porcine africaine (PPA), une maladie extrêmement dangereuse qui menace la stabilité de l'élevage national. Depuis le début de l'année 2025, 37 foyers de PPA ont déjà été enregistrés dans le pays, dont 14 chez des porcs domestiques, dont deux cas dans des fermes, et 23 autres chez des sangliers. Ces données sont fournies par la société d’analyse ProAgro Group.

Selon le ministère de la Politique agraire et de l'Alimentation, la maladie dangereuse a déjà été détectée dans 12 régions d'Ukraine, ce qui indique la vaste géographie de sa propagation. La situation est préoccupante non seulement en raison de son ampleur, mais aussi en raison des risques qu’elle représente pour l’économie et la sécurité alimentaire.

Le ministre de la Politique agraire, Vitaliy Koval, lors d'une réunion consacrée à la lutte contre la PPA, a souligné la nécessité de mettre en œuvre une approche systématique, scientifiquement fondée et reconnue au niveau international pour lutter contre la maladie. Il a rappelé que plus de 4,6 millions de porcs sont élevés en Ukraine, dont environ 2,97 millions sont élevés dans des entreprises et 1,63 million dans des fermes privées. La propagation de la PPA constitue une menace pour l’ensemble du secteur.

La réunion a également discuté des moyens de renforcer la prévention, d’améliorer la surveillance et les mécanismes de réponse rapide aux nouveaux cas de la maladie. Parmi les solutions proposées figurent le zonage des territoires tenant compte du statut épizootique, ainsi que la création de mécanismes d’assurance du bétail qui pourraient soutenir les agriculteurs en cas de pertes.

Le problème de la PPA n’est pas local. En seulement quatre mois de 2025, 5 775 foyers de cette maladie ont été enregistrés dans les pays européens. Cela souligne la nécessité de consolider les efforts internationaux pour contrer cette menace. Une option pour une protection à long terme est le développement et la mise en œuvre d’un vaccin efficace contre la PPA.

L’Ukraine, en tant que membre de la communauté agricole européenne, cherche non seulement à sécuriser sa propre production, mais également à soutenir la sécurité alimentaire paneuropéenne. C’est pourquoi l’élaboration d’une stratégie durable et adaptative pour contenir la PPA est particulièrement pertinente.