Selon Forbes, citant Bloomberg, les plus grandes banques du monde ont gagné l'an dernier un total de 6 milliards de dollars en négociant la monnaie russe, soit près de trois fois plus qu'en 2021.

Goldman Sachs, Citigroup et JPMorgan ont chacun gagné des centaines de millions de dollars en négociant le rouble.

Après l'invasion de l'Ukraine par la Russie et l'imposition de sanctions de grande ampleur, les entreprises occidentales et les investisseurs internationaux se sont empressés de quitter le marché russe et ont tenté d'échanger leurs roubles contre des dollars.

Pour les cambistes de sociétés telles que Goldman Sachs, Citigroup et JPMorgan Chase & Co., il s'agissait d'une occasion en or : ils ont trouvé un moyen d'acheter des dollars à bas prix, puis de les vendre à des clients en fuite à un prix élevé, évitant ainsi d'entrer en conflit avec les sanctions, selon des sources familières avec les transactions.

Pour effectuer ces transactions, les sociétés de Wall Street se sont tournées vers des prêteurs basés dans des pays que la Russie considère comme "amis" et non soumis aux sanctions américaines, comme les banques du Kazakhstan et de l'Arménie. Selon les sources, ces prêteurs pouvaient acheter des dollars directement aux banques russes au taux de change local, qui était parfois nettement inférieur à celui pratiqué à l'étranger.

"Pendant une guerre, il y a généralement deux organisations qui gagnent de l'argent : les marchands d'armes et les banques", a déclaré Jason Kennedy, directeur général du Kennedy Group, un cabinet de recrutement spécialisé dans les services financiers.

Les traders qui négocient le rouble à Wall Street ont probablement reçu des primes annuelles doublées, a ajouté M. Kennedy.