Selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), le volume de gaz stocké dans l'Union européenne en février 2025 n'est que de 24 milliards de mètres cubes, soit 36% de moins qu'à la même période en 2024. Cet indicateur indique de graves problèmes d'approvisionnement énergétique en Europe, qui rendent difficile la traversée de l'hiver.
Selon les données analytiques, les systèmes énergétiques européens traversent une période difficile alors que le continent sort de la saison hivernale avec des niveaux de réserves de gaz bien inférieurs à la moyenne. Cela pose de graves risques pour la stabilité de l’approvisionnement énergétique, car de nombreux pays dépendent de ces réserves pour répondre à leurs besoins énergétiques pendant l’hiver.
Deux facteurs principaux ont provoqué cette pénurie de gaz. Premièrement, l’arrêt du transit du gaz russe via l’Ukraine à partir du 1er janvier 2025 a considérablement réduit les volumes d’approvisionnement. Deuxièmement, l’hiver froid a forcé les pays européens à utiliser plus activement leurs réserves de gaz existantes, ce qui a également contribué à leur réduction.
Dans un contexte de diminution des réserves, les prix du gaz ont fortement augmenté en Europe. En février 2025, l’indice TTF — principale référence européenne pour les prix du gaz — s’élevait à 47 euros par MWh. Il s’agit du niveau le plus élevé des deux dernières années, même s’il reste bien en deçà des prix records de 2022. Cependant, même avec cette remise, le prix actuel est le double des niveaux d’avant la crise.
L'institut prédit qu'il ne faut pas s'attendre à une baisse significative du prix du gaz dans un avenir proche. Bien que les approvisionnements mondiaux de gaz naturel liquéfié (GNL) devraient augmenter de 5 % en 2025, les principaux approvisionnements proviendront des États-Unis et du Qatar. Toutefois, une expansion significative des capacités de production sur le marché mondial n’est attendue qu’à l’horizon 2030, ce qui pourrait laisser l’UE dans une situation vulnérable pour les années à venir.
Compte tenu de ce déficit, il sera difficile pour les pays européens de maintenir la stabilité du marché de l’énergie sans réduire considérablement la consommation ou sans recourir à des approvisionnements supplémentaires en provenance d’autres régions. La situation exige une action rapide de la part des gouvernements et des entreprises énergétiques pour garantir la sécurité énergétique pour les années à venir.
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