En 2024, le prix Nobel d’économie a été décerné aux scientifiques Daron Ajemoglu, Simon Johnson et James Robinson pour leurs recherches expliquant pourquoi certains pays sont riches et d’autres pauvres. Les lauréats ont reçu le prix pour leur travail mettant en évidence le rôle des institutions dans la formation du bien-être, comme indiqué dans le communiqué officiel de la Fondation Nobel.

Les scientifiques ont présenté de nouvelles idées permettant de comprendre les grandes différences de bien-être entre les pays. L’un des principaux facteurs qui influencent ces différences réside dans les différences persistantes au sein des institutions publiques. Les recherches menées par Acemoglu, Johnson et Robinson ont montré comment les systèmes politiques et économiques établis par les colonisateurs européens affectent le développement des institutions et, par conséquent, le niveau global de bien-être dans différents pays.

Les universitaires ont également développé des outils théoriques pour expliquer pourquoi les institutions restent différentes au fil du temps et comment elles peuvent changer. Ces études peuvent avoir des implications considérables pour le développement politique et économique de nombreux pays du monde.

Rappelons que dans les jours précédents du mois d'octobre, les lauréats des prix Nobel dans d'autres domaines ont été annoncés. Par exemple, le prix Nobel de physique a été décerné à John Hopfield pour l'invention du réseau neuronal associatif et à Geoffrey Hinton, qui l'a basé sur un réseau de reconnaissance d'éléments caractéristiques dans des données. Ces innovations sont devenues la base des systèmes modernes d’intelligence artificielle.

Dans le domaine de la chimie, le prix a été décerné à David Baker, ainsi qu'à Demis Hassabis et John Jumper. Baker a créé la nouvelle protéine en 2003 et dirige depuis lors un groupe concevant des protéines pouvant être utilisées dans des médicaments, des vaccins et d’autres technologies. Hassabis et Jumper ont développé le modèle AlphaFold2, qui prédit la structure des protéines.

Dans le domaine de la médecine et de la physiologie, le prix de cette année récompense Victor Ambrose et Gary Ruvkun pour leur découverte des miARN, des molécules d'ARN essentielles à la régulation des gènes.

Le prix Nobel de littérature de cette année a été décerné à l'écrivain coréen Han Gang « pour sa riche prose poétique qui met en lumière le traumatisme historique et la fragilité de la vie humaine ». Le Prix de la Paix a été décerné à l'organisation publique japonaise « Nihon Hidankyo », qui œuvre pour protéger les droits sociaux et économiques des personnes ayant survécu aux bombardements nucléaires d'Hiroshima et de Nagasaki. Cette organisation mène un travail éducatif actif sur les conséquences humanitaires de l'utilisation des armes nucléaires.