Les banques indiennes ont commencé à bloquer les paiements pour le pétrole russe, ce qui est devenu un sérieux défi pour les exportateurs russes. Après le début de la guerre à grande échelle, l’Inde est devenue l’un des plus grands importateurs de barils russes, deuxième après la Chine.
Selon les informations du Moscow Times, auxquelles EnergyIntel fait référence, le blocage des paiements est lié aux nouvelles sanctions américaines entrées en vigueur le 10 janvier. La « liste noire » comprend plus de 180 pétroliers de la « flotte de l'ombre », des sociétés russes Gazprom Neft et Surgutneftegaz, des organismes d'assurance, ainsi que six hauts dirigeants du secteur pétrolier et gazier russe.
Les banques indiennes qui assurent le paiement du pétrole russe interprètent différemment les sanctions de l’administration Joe Biden. Les banques publiques, dont la State Bank of India et la Punjab National Bank, font preuve d’une approche prudente, tandis que les institutions financières privées restent plus flexibles.
En 2024, la Russie a exporté en moyenne 1,7 million de barils de pétrole par jour vers l’Inde, ce qui représente près de la moitié des approvisionnements maritimes. Cependant, les nouvelles restrictions ont obligé les raffineries indiennes à rechercher d’urgence des fournisseurs alternatifs pour répondre à leurs besoins en pétrole.
Selon Reuters, les raffineries indiennes ont déjà accepté d’acheter des matières premières à Oman et aux Émirats arabes unis. Des négociations sont en cours avec l’Arabie saoudite et des approvisionnements en provenance des pays d’Afrique de l’Ouest sont également activement envisagés. Cela aidera l’Inde à réduire sa dépendance vis-à-vis des approvisionnements russes en cas de nouvelles sanctions.
Selon les estimations des analystes de S&P Global Commodity Insights, Surgutneftegaz et Gazprom Neft ont fourni environ 20 % des exportations de pétrole russe vers l’Inde. Dans le même temps, les pétroliers bloqués transportaient quotidiennement 450 000 barils vers le pays, soit un quart de l’ensemble des approvisionnements.
Le gouvernement indien a également interdit aux pétroliers sanctionnés d'entrer dans les ports nationaux après le 12 mars, date à laquelle se termine la période d'exécution des contrats avec les entreprises sanctionnées. D’ici là, les ports continueront d’accepter les pétroliers chargés avant l’entrée en vigueur des sanctions.
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