L'administration américaine envisage un compromis avec les républicains pour inclure dans le projet de loi d'aide à l'Ukraine et à Israël le financement de mesures de lutte contre l'immigration dans les régions méridionales du pays. Il s'agit d'une tentative pour s'assurer le soutien des républicains au Congrès.

Selon Reuters, la Maison Blanche et le Congrès cherchent à parvenir à un accord qui inclurait une assistance militaire à l'Ukraine et à Israël, ainsi que des changements dans la politique migratoire afin d'empêcher l'immigration illégale à travers la frontière avec le Mexique.

Le président américain Joe Biden s'est dit prêt à prendre des mesures importantes pour assurer la sécurité des frontières. Selon certaines sources, ces mesures pourraient inclure de nouvelles restrictions et une procédure d'expulsion accélérée pour les immigrés clandestins.

L'administration Biden envisage également d'introduire une disposition relative aux "pays tiers sûrs", qui permettrait aux États-Unis de refuser l'asile aux migrants qui ont traversé un autre pays pour se rendre aux États-Unis.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Angelo Fernandez Hernandez, a déclaré : "Le président a dit qu'il était ouvert au compromis.

Compte tenu du calendrier, la Chambre des représentants et le Sénat seront en vacances le 14 décembre pour les congés de Noël. D'ici là, les deux chambres devront adopter une décision et M. Biden devra la signer.

Le 7 décembre, le président américain s'est adressé au Sénat et l'a exhorté à soutenir le projet de loi sur l'assistance financière à l'Ukraine. Il convient de noter que le projet de loi, visant à allouer 110 milliards de dollars d'aide à l'Ukraine, à Israël et à Taïwan, a échoué lors d'un vote de procédure au Sénat américain. Les républicains du Sénat ont indiqué qu'ils ne le soutiendraient pas sans mesures de sécurité plus strictes à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.

Le chef de la minorité sénatoriale, Mitch McConnell, a soutenu l'octroi d'une aide supplémentaire à l'Ukraine, mais a appelé les républicains à voter contre le projet de loi démocrate tant que des "changements significatifs ne seront pas apportés à la frontière", où les passages illégaux ont atteint des niveaux record au cours des deux dernières années.