L'augmentation du prix des combustibles fossiles utilisés pour la production de véhicules électriques, de panneaux solaires et d'éoliennes devient une tendance constante, comme le prévoit le Fonds monétaire international (FMI). L'impact de la guerre entre la Russie et l'Ukraine sur les marchés mondiaux par le biais de restrictions commerciales se fait déjà sentir, et les prix du nickel, du cobalt, du lithium, du cuivre et d'autres minéraux devraient augmenter de manière significative.

Dans leur nouvelle publication, les experts du FMI se concentrent sur les tendances de la transition vers les énergies propres et soulignent l'importance de sécuriser les réserves de minéraux critiques. Même sans contrôle des exportations pour des raisons géopolitiques, les pays devront disposer de réserves extraordinaires de ces minéraux pour parvenir à zéro émission et prévenir les effets négatifs du changement climatique.

Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la demande de cuivre, de nickel, de cobalt et de lithium augmentera considérablement d'ici 2030, ce qui entraînera une hausse significative des prix de ces ressources d'importance stratégique. Par exemple, la production d'une batterie classique pour un véhicule électrique nécessite d'importants volumes de lithium, de nickel et de cobalt, tandis que les stations de recharge requièrent des quantités significatives de cuivre.

Le problème est que la production de ces minéraux est concentrée dans des zones géographiques limitées. Le cuivre est extrait au Chili, au Pérou et en Chine, le nickel en Indonésie, aux Philippines et en Russie, et le cobalt en République démocratique du Congo, aux Philippines et en Australie. D'importantes réserves de lithium se trouvent en Chine, au Chili et en Australie.

Même dans les régions disposant de gisements, l'extraction nécessite du temps et des investissements importants. Par exemple, le lithium est nécessaire pour de nombreuses batteries de véhicules électriques, et sa demande réagit lentement aux changements de prix en raison d'une substitution limitée.

Les experts appellent à la fragmentation des marchés critiques et soulignent la nécessité de maintenir et d'étendre la coopération internationale afin de réduire l'impact de la transition vers l'énergie propre sur les marchés mondiaux. L'élargissement du partage des données et la mise en œuvre d'approches intelligentes sont considérés comme des étapes importantes pour garantir le développement durable.